Championnat de France 2019 (LE MANS, Antares)

Le championnats de France de tennis de table se sont clôturés le dimanche 3 mars 2019 ; Can Akkuzu décroche son premier titre de champion de France en simple messieurs et Yuan Jia Nan conserve son titre en simple dames (le 5ème de sa carrière).

Il faut avouer que c’est avec une certaine excitation que je revenais dans la ville du Mans, ville que j’ai bien connue et où j’ai commencé à jouer au ping dans mes années estudiantines ; et ce contexte si particulier aura sans doute contribué à me faire encore plus apprécier la convivialité de cet événement pendant lequel j’ai d’ailleurs recroisé avec plaisir plusieurs personnes de (anciennement) l’ASL (bonjour à Damien, Cécile, Jérôme, Lucien, Jojo et même Laura, contre qui j’ai joué une fois à l’entraînement, il y a fort longtemps).

Les championnats de France 2019, c’est 3 jours de compétitions et plusieurs tableaux en parallèle : simple messieurs, simples dames, doubles messieurs, doubles dames et enfin le double mixte qui fait son retour après plusieurs années d’absence.

J’avais déjà assisté à différentes compétitions internationales en France (en particuliers plusieurs championnats du monde), mais c’était la première fois que je me rendais aux championnats de France.

Pendant les championnats du monde j’ai toujours constaté que le public était relativement silencieux, même pendant la journée des qualifications, et cela, dès que des joueurs étaient présents dans l’aire de jeu ; un silence respectueux des joueurs et de leurs performances en quelque sorte … mais ce n’était absolument pas le cas pendant ces championnats de France (le nombre de tables disponibles joue sans doute beaucoup) ; il y avait toujours du bruit, toujours une table en préparation, toujours une table qui jouait une fin de match tendue, des femmes qui jouaient en même temps que les hommes, bref, de la vie dans l’aire de jeu et dans les gradins ce qui n’était pas pour me déplaire parce que paradoxalement, ça rendait l’événement très festif.

J’ai toujours apprécié les journées de qualification, il y a toujours une grande variété de matches, une grande diversité dans les styles de jeu observés, mais on a aussi une très grande liberté pour se déplacer dans les gradins ce qui permet d’approcher les joueurs et les coaches avec une grande facilité 🙂

Une photo prise à la volée de Laura GASNIER (qui jouait sur ses terres, au Mans, ce week-end)

Pour cette édition 2019, il faut noter la présence des meilleurs joueurs français (Simon GAUZY, Emmanuel LEBESSON, Tristan FLORE, …) (et des meilleures joueuses françaises aussi) dues au calendrier qui a été aménagé au niveau international pour libérer les joueurs pour leurs compétitions nationales (enfin je crois).

Si l’affluence le vendredi était déjà bonne, la salle Antarès du Mans a continué de se remplir tout au long de la journée du samedi.

Cette journée de samedi a d’ailleurs délivré son lot de surprises, avec les éliminations de Simon GAUZY et Emmanuel LEBESSON chez les hommes (n°1 et 2 français) et de Laura GASNIER chez les femmes.

A noter également la très bonne performance de Prithika PAVADE qui a décroché sa place en demi-finale à 14 ans seulement.

Stéphanie LEOUILLETTE contre Prithika PAVADE (14 ans et espoir pour les J.O. de 2024) en 1/8ème de finale

Un duel de champions entre Emmanuel LEBESSON et Can AKKUZU en 1/8ème de finale
Un score très serré pendant toute la rencontre, pas de domination nette de LEBESSON ou de AKKUZU.
Simon GAUZY dans sa confrontation avec Antoine HACHARD

A l’issue de mes 2 jours sur place (j’ai suivi la dernière journée depuis mon salon), j’ai beaucoup apprécié l’ambiance de ces championnats de France et également la qualité des matches. J’ai trouvé par contre (mais ça reste personnel) que ça manquait un peu d’animation dans les allées, mais peut-être que c’est juste la configuration du lieu qui veut ça.

Sportivement, je retiendrai l’impression de puissance en coup droit d’Alexandre CASSIN, l’agilité d’Alexandre ROBINOT, la mauvaise forme de GAUZY sur son revers (qui est pourtant un de ses points forts), la déception de Laura GASNIER assise dans le coin de l’aire de jeu à l’issue de son match contre Emmanuelle LENNON en 1/8 de finale, et enfin la très bonne performance de Jérémy PETIOT (un outsider avec un style atypique d' »arroseur de bâches ») qui a battu successivement Abdel-kader SALIFOU, Joé SEYFRIED, et Alexandre ROBINOT (champion de France 2018) avant de s’incliner en demi-finale face au futur champion de France 2019, Can AKKUZU.

Pour finir, je vous mets un extrait du quart de finale de PETIOT face à ROBINOT avec la magnifique accolade spontanée d’Alexandre ROBINOT qui suit la balle de match.